Un déchet qui nous veut du bien

En matière de déchets nous sommes tous concernés, depuis longtemps sensibilisés à l’importance au mieux de les réduire, au moins de les trier.

compostIl en est un, plus inoffensif que ses cousins « emballages » qui mérite notre attention, tant il offre de perspectives positives et accessibles, si chères à Greenouille : le déchet organique (végétaux, restes alimentaires, …), naturellement biodégradable, représente à lui seul 30 à 40 % de nos ordures ménagères !

La loi de 2015 sur la transition énergétique pour la croissance verte, va favoriser la mise en place de systèmes de gestion organisés des biodéchets des ménages. Les collectivités devront proposer une collecte séparée et des solutions de compostage de proximité. En France, plus de 110 d’entre elles ont déjà franchi le pas et plusieurs initiatives collectives ont vu le jour. En Pays de Sommières et dans le Gard Rhodanien, des composteurs collectifs ont été implantés, ils fournissent un engrais utilisable en agriculture biologique. En attendant de voir se généraliser cela, que fait-on ?

Un déchet complètement Greenouille sur lequel on peut tous agir facilement !

En matière de transformation de déchets, le compostage est la seule filière praticable à toutes les échelles, de la pratique domestique aux installations industrielles. Nombre de citoyens l’ont bien compris et n’ont pas attendu pour agir. Hugo, fait partie de ceux pour qui avoir un compost est une évidence. Il nous ouvre les portes de son jardin citadin de 200m². Il a fait le choix d’un « compostage en tas » et entrepose simplement entre 4 planches, dans un coin ombragé de 2m², déchets verts et organiques. « Toute la taille de mon jardin est évacuée via ce compost ». Est-ce contraignant ? » Au contraire. Il me faut couper les branchages en morceaux mais je ne me rends jamais à la déchetterie pour mes déchets verts. Et pour les déchets organiques j’ai un petit bac dans la cuisine que je vide quotidiennement. Je mélange le tout et j’arrose parfois pour maintenir un certain niveau d’humidité, mais mon intervention est minime. Aucune odeur ne se dégage, car je n’y mets aucun déchet animal. »

Le cercle vertueux vécu par Hugo ; ou quand joindre l’utile à l’utile rend la vie agréable !

Au cœur de ce compost c’est tout un écosystème qui se développe. Une multitude d’insectes sont à pied d’œuvre : ils cohabitent, se nourrissent, se reproduisent et leurs déjections constituent un engrais efficace. « Tout retourne au jardin une fois la matière réduite. C’est un cercle vertueux » nous précise Hugo observant ses deux poules naines venues y picorer quelques vers. « Auparavant j’avais un composteur fermé, c’est pour mes poules que je suis passé au compost en tas ». Et de rajouter :

« Certains voisins me déposent parfois un sac d’épluchures dont elles sont friandes. De mon côté je leur donne quelques œufs, c’est aussi ça le cercle vertueux ».

On quitte ce jardin avec le sourire et la conviction qu’il fait du bien d’agir !

Comment agir ?

  • Dans son jardin : Nîmes métropole met à disposition des composteurs individuels pour 20 € : www.nimes-metropole.fr
  • En appartement : plusieurs solutions

– Utiliser un lombricompost : www.plus2vers.fr

– Verser le marc de café et reste de thé dans les plantes en pot

– Chercher parmi ses voisins qui a un compost, des poules ou autres animaux !

Virginie Sanfelieu

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