Ils picorent la garrigue les bons poulets de Jack Fountain !

De la scène aux champs, c’est l’histoire de Jack Fountain. Il a troqué son costume de bassiste du groupe Nîmois « Waterllillies », contre celui de producteur de volailles. Un retour à la terre, qui répond non seulement à une vocation professionnelle, mais également à de fortes convictions écologiques. Ses volailles, élevées avec passion dans le respect de la garrigue Nîmoise, nous offrent un délicieux goût de terroir.

À 32 ans, Jack Fountain est un jeune professionnel comblé. Ancien bassiste du groupe les « Waterllillies », Il a sans dépit laissé la scène rock de sa jeunesse derrière lui pour renouer avec le terroir Nîmois. Formé à l’horticulture et à l’aviculture, il a toujours su qu’un jour, il ferait parler la vertueuse complémentarité de ces deux spécialités, en investissant dans un élevage de volailles où la terre et l’animal se nourriraient mutuellement. Sa profonde conviction est que l’aviculture peut et doit, non seulement être pensée dans le respect de la santé du consommateur, mais également de celle de la terre qui le nourrit. Bon sens quand tu nous tiens…

C’est chose faite depuis 2014. Il gère depuis une petite exploitation d’environ 200 têtes sur un terrain de garrigue de 20000 m2 dans la commune de Cabrières. Cet investissement, qu’il a financé seul, fait de lui le premier exploitant avicole de la région à travailler en garrigue, selon des méthodes basées sur les principes de la permaculture. Poules pondeuses, pintades, chapons… ces joyeux caqueteurs picorent avidement une nature généreuse, qui contribue à satisfaire 30 % de leurs besoins alimentaires. En échange, elles offrent leurs déjections fertilisantes à une terre qui en a bien besoin. Un bel exemple du savoir-faire de la nature en matière de synergie. Pour compléter leur alimentation, Jack ne leur donne que des aliments de qualité : arbouses, maïs, lait, pois et blé germé, provenant notamment des champs de son voisin agriculteur. Preuve que la collaboration est aussi une affaire d’Homme !

poules

Ce retour à une agriculture plus naturelle et respectueuse de l’environnement, issue d’un temps où l’agrochimie n’avait pas encore ses droits, est un pari rendu possible grâce à la petite taille de l’exploitation. En effet, ce n’est pas une mince affaire que de déplacer les bâtiments du poulailler en moyenne une fois tous les deux mois. Manoeuvre pourtant indispensable, puisque cela permet d’éviter les amas de déjection en un endroit fixe et ainsi la génération d’un excès d’azote fortement polluant pour le sol. Grâce à cette mobilité, les volailles occupent mieux l’espace et une fertilisation homogène des deux hectares de garrigue est alors adéquatement assurée. Un subtil équilibre qui est notamment permis par l’utilisation de bottes de paille pour la construction des poulaillers. Effet vertueux oblige, l’utilisation de la paille assure également une bonne isolation thermique et son recyclage ne saurait être plus aisé ! A ce stade, vous commencez certainement à avoir l’eau à la bouche et vous avez d’autant plus raison, qu’en cette période de fin d’année, Jack nous prépare tout spécialement de magnifiques chapons de Noël. Qu’il chaponne lui-même bien sûr ! Alors pour vous procurer ces beaux produits de notre terroir, venait le rencontrer tous les vendredis soir de 16h à 18h au Fournil Bio de Courbessac (ancienne route d’Avignon) et de 18h à 19h au groupement d’achat AGAPES de Marguerittes. En attendant, ici à la rédaction de Greenouille, on le remercie chaleureusement pour la qualité et la générosité de sa démarche et on souhaite longue vie à son exploitation, et à ses poulets (enfin…) !

Magali Pagnon

Contact : picorezlagarrigue@gmail.com

Facebook : picorez la garrigue

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