Altinopolis, le Tai Chi à la rescousse de la jeunesse

En 2004, Marco Ernani, maire d’Altinopolis et pédiatre de formation, a suivi à la lettre les recommandations de l’Unesco en 2000 qui préconisent le déploiement d’une culture de la paix et de la non violence. De petits changements quotidiens simples ont tout changé.

altinopolis
Dans cette petite ville brésilienne de 16 000 habitants, tous les élèves commencent leur journée par une séance de Tai Chi. Ils sont alors plus calmes et disposés à recevoir un enseignement. Ils co-conçoivent leurs principes de paix et de coopération qu’ils relisent chaque matin. Après une méditation, leurs professeurs échangent sur comment ils se sentent, afin de mieux se comprendre. Ils pratiquent l’entente et le respect avant de l’enseigner.
« Pour la plupart des gens, la paix,
c’est la fin de la guerre, cela se passe au Kosovo ou en Irak. Très peu s’imaginent que la paix commence d’abord en eux » livre le maire d’Altinopolis au journal Le Monde en 2004.
Grâce au programme municipal « santé dans la famille », les médecines traditionnelles comme l’acuponcture, le reiki ou la massothérapie sont monnaies courantes dans le service public.
Le docteur Nano, comme l’appellent ses électeurs, explique que les bienfaits de sa politique rayonnent dans la sphère sociale, autant qu’économique et environnementale. Il a permis aux habitants de la ville d’améliorer leur quotidien ; la petite délinquance a chuté de 90 % la première année et le taux d’enfants morts à la naissance
est passé à 3/1000, dix fois moins
qu’au national !

Julie Claverie