Le Tai Chi Chuan, une rencontre avec Soi

Tai Chi Chuan
Art martial chinois ancestral, le Tai Chi est un véritable ballet Yin Yang dont les bienfaits sont nombreux. équilibre, harmonie, lien social, connaissance de soi, relaxation… Les élèves et professeurs qui m’en ont parlé ne tarissent pas d’éloges.

Je pratique moi-même depuis 3 mois, et les premiers bénéfices sont là ! Pendant les cours, je déconnecte, c’est une vraie méditation en mouvement. Je me centre entièrement sur mon corps, sur le ressenti du positionnement et le relâchement musculaire. En premier, on apprend les « Qi Qong » (Chi Qong), des mouvements lents et répétitifs. On s’ancre dans le sol, on respire consciemment, on replace son squelette pour apaiser les tensions. Tout est basé sur le Yin Yang, ces énergies féminines et masculines opposées, mais unies en leur centre.
Faire circuler notre énergie vitale
La symbolique du Tai Chi n’est pas laissée pour compte dans l’école que j’ai choisie, le Jardin Intérieur à Marguerittes. J’y trouve un enseignement de la « naturalité » comme dit Katia Mendez, l’une des enseignantes. On sort des dogmes religieux pour cheminer vers soi, vers notre nature profonde en passant par nos états psychiques, émotionnels, spirituels… et tout ça par le corps et en douceur.

On travaille les liens internes et externes au monde

Une bonne partie des cours est un travail à deux qui permet de tester différentes positions. On plie les jambes, on rentre légèrement la tête, on monte les coudes (selon les écoles on les baisse) tout en cherchant une détente totale. On voit si le cercle de nos bras est solide face à une poussée de l’autre par exemple. On prend petit à petit conscience de ce qui se passe en nous, en l’autre et on travaille les liens internes et externes au monde.
Dans toutes les écoles, le Tai Chi permet de faire circuler notre énergie vitale, le Qi (ou Chi). Pour certaines, c’est la colonne vertébrale qui en est le centre, pour d’autres, c’est le bas ventre. Toutes prônent le relâchement des muscles externes, ceux qu’on sollicite quand on force, quand on est dans le Yang. Le Tai Chi fait appel aux muscles Yin, les muscles internes que nous n’avons pas l’habitude de sentir. Jean-Baptiste Delors,
enseignant de l’école Yang Tse, parle de « Iron in cotton* un corps totalement détendu mais dynamique à l’intérieur ».

Les bienfaits dans la vie d’élèves

Pascal libère son énergie au lieu de la gaspiller, comme il le faisait avant. Sébastien fait une coupure après le travail, il retrouve une sérénité et met de côté le stress. Il a moins mal au dos et est plus souple. Corinne a plus d’équilibre, physiquement, « je tiens mieux sur mes jambes » dit-elle en riant, et José rebondit aussitôt sur l’acceptation de ses déséquilibres, dans son corps, dans son esprit et aussi dans ses relations avec les autres. Christel et Nadia ont transformé leur vie grâce au Tai Chi en prenant du recul, en étant plus présentes et conscientes. « L’attitude des gens à mon égard a changé de par mon positionnement, c’est magique ! » me confie Christel. Benjamin et Brice ont mis en pratique le Tai Chi sur les chantiers « on force beaucoup moins et on se fait pas mal, même si ça fait rire les collègues de plier les genoux avec les coudes en l’air (rires) ». Maroussia et François ont même arrêté de porter des lunettes, apparemment ça marche pour la presbytie en relaxant les muscles oculaires. Beaucoup d’entre eux ont appris à relativiser « à moins réagir à chaud, dans le Yang ». Quand ils entrent en conflit, leur corps sait comment calmer le jeu. Ou serait-ce le « Je » que le Tai Chi nous apprend à calmer ?

*Du fer dans du coton

Julie Claverie

Un grand merci à Jean-Baptiste Delord (Yang Tse), François Loutrel et Katia Mendez (Jardin Intérieur), Laurence Linares (Le Fil de Soie) et à tous les élèves qui ont bien voulu se livrer.

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