Système monétaire et banques Un peu d'histoire sur la monnaie

Un peu d’histoire sur la monnaie

D’après les recherches que j’ai faites, on suppose que les premières formes de monnaies datent d’environ 4000 ans BC. Pour faciliter les échanges commerciaux on a utilisé les métaux comme l’or et l’argent car ils étaient faciles à façonner et que leur valeur était dans le temps. Vers 700 ans BC, les premières pièces de monnaies sont frappées en Asie mineure.

Fonctions de la monnaie

Au 4ème siècle BC, la monnaie est défini par Aristote sous 3 fonctions :

  • c’est une unité de compte
  • une réserve de valeur
  • un intermédiaire des échanges.

On peut ajouter également que c’est une reconnaissance de dette pour faciliter les échanges de l’économie réelle.

Ce sont les orfèvres qui frappaient cette monnaie. Par mesure de sécurité, ils protégeaient leur marchandise, la monnaie, dans des chambres fortes. Quand le commerce était fleurissant, les commerçants accumulaient des pièces et ils ont commencé a demandé aux orfèvre de mettre leur or en sécurité. Ces derniers ce sont alors mis à louer de l’espace de leur chambre forte, contre des reçus, ce qui lui rapportait un petit bénéfice.

Ils ont vite constaté que les déposants venaient rarement chercher leur argent. C’est à dire qu’ils utilisaient plutôt les reçus papier plus pratiques pour commercer. Et surtout, ils ne venaient jamais en même temps.

Les orfèvres se sont ainsi mis à prêter de l’argent, sous forme de reçus couvert par l’or en dépôt, avec des intérêts. Mais le système n’était pas transparent, les déposants ont commencé à soupçonner les orfèvre, de plus en plus riches grâce aux intérêts, de dépenser en réalité leur or. Les orfèvres ont montré pattes blanches en montrant que l’or était toujours là et en expliquant le système qu’ils avaient inventé. Les déposants éclairés se sont dit qu’ils méritaient une partie de la rémunération, après tout, c’était grâce à leur argent que les orfèvres s’enrichissaient. Ils ont reçu un partie des intérêts, c’est la naissance des banques commerciales.

Ce système a continuer de s’étoffer. Les orfèvres confiants se sont dit que personne ne savait exactement ce qu’il y avait dans les coffres, ils ont été gourmands et ont prêté plus que l’or gardé. Un bon système pour s’enrichir encore et encore. Mais c’est aller trop loin, bon nombre de déposants ont perdu confiance et on réclamé leur or, n’acceptant plus les reçus. Ces retraits massifs ont entrainé la faillite d’orfèvres/banquiers.

Complicité des états

Au lieu de dire que ces pratiques seraient interdites, ou de s’en occuper eux-même, les états ont préféré légaliser et encadrer ces pratiques des banques commerciales. Le commerce était fleurissant et on avait besoin des crédits. On avait bien compris que plus l’argent circulait, mieux le commerce se portait.

Les banques ont donc le pouvoir, encadré, de créer de l’argent. Elle nous le prête, en ajoutant des intérêts à leurs payer. Sur un crédit, l’argent du capital est créé, mais celui des intérêt n’est pas créé, il va bien sortir de notre poche ! C’est un danger car les intérêts sont bien souvent énormes, sans qu’on en ai conscience, tout le monde ne peut pas rembourser. Il y aura structurellement des faillites et des saisis. Alors on emprunte aussi pour payer nos dettes, ce qui augmente encore les intérêts dus. L’argent dû augmente, l’argent créé aussi mais moins vite que le premier. On comprends bien que tout ça se schématise rapidement par des courbes exponentielles. Nous sommes poussés au crédit pour éviter l’effondrement du système.

A ce sujet, Andrew Gause, historien monétaire a dit récemment: « Une chose à comprendre à propos de notre système, c’ est que comme avec le jeu de chaises musicales, aussi longtemps que la musique tourne, il n’y a pas de perdants. »

Un pouvoir presque sans limites

J’ai trouvé un article de Nicolas Bernabeu, candidat en 2017 sur laprimaire.org, très intéressant qui éclaire bien comment fonctionne ce système. En voici une synthèse :

« Cet article a pour but d’informer les citoyens sur deux grosses arnaques dont nous sommes tous victimes : le pouvoir de création monétaire par les banques commerciales et l’interdiction pour l’État d’emprunter sans intérêts auprès de sa banque centrale !  »

Nous venons de voir que les banquiers prêtent bien plus que ce que les épargnants déposent. L’argent que les banques nous prêtent, elles le créent, tout simplement !

Quel pouvoir ! Moi j’aimerai bien avoir le droit demain de te dire « ah bah Charlotte, tu veux partir en voyage et t’a pas de sous, je vais te prêter 1000€, j’en ai 100 chez moi, je te fais un petit tableau excel et tu me redonneras 1080€»

Dans la réalité, c’est Un système extrêmement obscur que l’on veille à maintenir dans l’ombre. Soit que l’on pense qu’il est affaire de spécialistes que l’esprit du commun des mortels ne saurait comprendre, soit que le mettre en pleine lumière risquerait de pousser les esprits “éclairés” à se rebeller…

Les banques commerciales possèdent le privilège de nous vendre (par l’intérêt) de l’argent qu’elles ne possèdent pas !

A partir d’un dépôt, elles peuventt créer jusqu’à 7 fois plus d’argent qu’elles n’en possèdent réellement. 92% de la monnaie est ainsi créée sans aucun travail, en quelques secondes, par une simple écriture avec leur ordinateur.

Réclamer un intérêt sur de l’argent qui est tiré du néant sans aucun travail est selon Nicolas Bernabeu non légitime. D’autant plus que les banques ont prouvé qu’elles n’assumaient même pas les risques qu’elles prenaient… comme on l’a vu en 2008 

Illustration avec les Etats-Unis

En 1750, Lincoln, alors président des États-Unis, avait décidé d’émettre une monnaie sans intérêt, les Colo script, émis en quantité suffisante pour faciliter le commerce. La colonie britannique était prospère, pas d’intérêts à payer à la différence du système Britannique de l’époque ou les banques avaient déjà un grand pouvoir.

Lord Goschen, porte-parole des Financiers, écrivit à ce sujet dans le London Times :

« Si cette malveillante politique financière provenant de la République nord-américaine devait s’installer pour de bon, alors, ce gouvernement fournira sa propre monnaie sans frais. Il s’acquittera de ses dettes et sera sans aucune dette. Il aura tout l’argent nécessaire pour mener son commerce. Il deviendra prospère à un niveau sans précédent dans toute l’histoire de la civilisation. Ce gouvernement doit être détruit, ou il détruira toute monarchie sur ce globe. »

Sous la pression des banquiers anglais, le Parlement anglais interdit cette pratique, obligeant les colons à utiliser une monnaie à intérêts, en quantité insuffisante, moitié moins en un an, générant un chômage sans précédent. L’économie réelle se portaient pourtant bien et on voit déjà à cette époque que le monde financier quand il sert des intérêt privés à un réel impact sur les échanges commerciaux, en négatif !

En 1913, le Congrès américain vote la loi de la Réserve Fédérale, qui enlève au Congrès lui-même le pouvoir de créer l’argent. Les banquiers privés ont gagné la partie. Un membre du Congrès, Charles A. Lindbergh déclara :

Cette loi établit le plus gigantesque trust sur terre. Lorsque le Président Wilson signera ce projet de loi, le gouvernement invisible du Pouvoir Monétaire sera légalisé… Le pire crime législatif de tous les temps est perpétré par cette loi sur la banque et le numéraire.

En France, même processus

Certains hommes politiques ont essayé de lutter :
– Vincent Auriol, 1934, ministre des finances du Front Populaire : « Les banques je les ferme, les banquiers je les enferme ! »
– En 1945 le Général de Gaulle nationalise la Banque de France, le crédit est sous tutelle publique, l’État a recouvré son autorité sur la monnaie.

Ça ne durera pas, avec la loi du 3 janvier 1973 sous le gouvernement Pompidou et Giscard d’Estaing, La France ne peut plus emprunter à sa banque centrale sans intérêt ! Cela officialise que les nations doivent emprunter sur les marchés financiers.

L’économie des nations est mise au profit des créanciers, des boursiers, des rentiers, des financiers…

l’emprunt Giscard” est parlant. Pour 6 milliards de francs empruntés en 1973, l’Etat a finalement remboursé au total 80 milliards de francs jusqu’en 1988 !
Comment voulez-vous que les finances publiques se portent bien avec un tel déséquilibre ?

Question brûlante : Le peuple français s’est-il fait arnaqué par des politiciens au service d’intérêts privés ?

Pour information :
– 
George Pompidou était un banquier, il a travaillé pour la banque Rothschild de 1954 à 1958 et de 1959 à 1962
– 
Valéry Giscard d’Estaing cotoyait tous les leaders du système bancaire privé à l’Inspection Générale des Finances
– son conseiller au ministère des finances en 1973,
Michel Pébereau,  est devenu par la suite directeur de BNP-Paribas

– Macron, associé en 2010 au sein de la banque Rothschild

Tous ces aller-retour entre le monde politique et le système bancaire privé ne sont-ils pas à risque de provoquer des conflits d’intérêts parmi nos dirigeants politiques ?

Les conséquences pour la France

Ces intérêts sont la cause première d’une dette publique impossible à rembourser ! 

Entre fin 1979 et mi 2016, la dette publique de la France( a été multipliée par 10 passant de 243 à 2171 milliards d’euros, nous avons payé 1660 milliards d’euros d’intérêts sur cette période ! Les ¾ c’est des intérêts ! Si la France n’avait pas légué son droit régalien d’émettre la monnaie, les choses seraient bien différentes !

La plupart du temps, le montant du déficit public est inférieur au montant des intérêts payés ! Cela signifie que sans le paiement des intérêts de la dette, il n’y aurait pas de déficit et la France n’aurait pas besoin d’emprunter… N’est-ce pas là la définition d’un cercle vicieux ?

La dette publique par habitant un peu plus de 35000€ en 2019

Si la population comprenait le système bancaire, je crois qu’il y aurait une révolution avant demain matin (Henry Ford, industriel).