Maman et consommatrice responsable

consommatrice responsable
Mère de 2 enfants de 3 et 5 ans, Marie a changé sa façon de consommer lors de sa première grossesse. Elle fait aujourd’hui en sorte d’adapter les solutions « écolo » à sa vie de jeune maman active, bien dans sa peau et dans son temps.

C’est pendant le scandale du Bisphénol fin 2009 que Marie, alors enceinte, commence à s’informer sur une autre manière de consommer. Marie adore « bidouiller ». Pour bébé, elle apprend à fabriquer son propre liniment, réalise ses produits cosmétiques et ménagers, qu’elle appelle ses « potions » : « Je teste différentes choses pour voir ce qui me convient ou pas : par exemple, utiliser les couches lavables n’a pas été très concluant. Elles fuyaient, et le volume était tel que je n’arrivais plus à gérer mes lessives. J’ai fini par trouver des couches constituées à 70 % de matériaux biodégradables. Je fais au plus écolo, mais si c’est plus contraignant que ce que je peux me le permettre, je trouve des alternatives. »

Au-delà des pratiques, il s’agit d’une philosophie de vie : « Je me suis aperçue que je n’avais pas besoin de grand chose. De fait j’ai moins d’envies et donc de frustration ! Avoir moins de choses à entretenir et ne pas être dans la course à la consommation est apaisant. On récolte une multitude de bénéfices de cette démarche : sur la santé, nos finances, notre impact sur l’environnement est amoindri… Je sensibilise mes enfants à faire le tri, à ne pas gaspiller l’eau. Côté divertissement, on partage des balades pendant lesquelles ils découvrent les plantes et fruits de saison. On en fait ensuite des tableaux ou on s’en sert pour cuisiner des confitures ou des tartes. Cela participe à les ré-ancrer en tant qu’être humain dans leur environnement, avec ses cycles et ses richesses. C’est pour l’entourage que c’est plus compliqué : ils croient souvent que c’est par manque de moyens que j’achète des meubles ou des vêtements d’occasion. Or, la démarche consiste plutôt à revaloriser les objets et éviter le gaspillage ». Marie participe au SEL (système d’échanges locaux) : elle coupe les cheveux en échange d’une aide pour réparer sa machine à espresso ou autres services : « L’échange de compétences est une bonne dynamique sociale, en ce sens qu’on a tous quelque chose à apporter aux autres ».

Marion Froger

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