La Ruche qui dit Oui, on t’aime bien !

Un site de commandes en ligne, des producteurs locaux, une distribution par semaine. La Ruche qui dit Oui est une alternative à la consommation traditionnelle. Greenouille a fait le tour des Ruches du Gard pour éclairer nos lanternes.

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Quand on va à une distribution de Ruche, ça grouille de bonne humeur. Les Abeilles (nom donné aux clients) passent d’un stand à l’autre pour que les producteurs leur remettent les commandes.

Avantages pour les consommateurs

Les Abeilles cherchent avant tout la qualité et le goût. Et c’est ce qu’elles trouvent sans forcément casser leur tirelire. Par exemple, le kilo de pommes Chantecler est à 1,7 € (les vergers de L’Ilon) et le miel bio de châtaigner à 6 € les 250 gr (Le Rucher de Saint Ambroise). Faire ses courses en ligne c’est un gain de temps et Isabelle, Abeille depuis 2 ans à la ruche de Nîmes rue de Genève, me livre « je fais des économies car je vais à l’utile, pas d’achats impulsifs comme en supermarché ».
Les Abeilles retrouvent un lien direct avec les gens qui les nourrissent tout en soutenant l’économie locale en petites productions. Pas d’argent lors des distributions, tout se paye à la commande ce qui facilite la bonne entente et les rencontres.

Avantages pour les producteurs

La Ruche garantit un déplacement rentable et efficace. Le producteur ne charge que ce qu’il a vendu en amont et la distribution ne dure que 2 heures. Selon Hélène (fromages Brancouny) « c’est moins d’énergie et de produits gaspillés. Quand je vais sur un marché rien n’est sûr, et une grande partie de ce que je ramène se perd ».
Le producteur fixe la quantité minimum par commande et son prix de vente sur lequel la Ruche prélève un peu moins de 17 % (8 % pour la structure mère la « Ruche Mama », 8 % pour les responsables de ruches). Rappelons que les marges avoisinent facilement les 50 % en grandes surfaces et 30 % en magasins bio. Puis ils se rencontrent, s’échangent des infos et s’entraident quand ils le peuvent. La plupart d’entre eux livrent plusieurs Ruches de la Zone et sont ravis de rencontrer directement leurs clients. Ils se sentent investis d’une mission d’éducation des Abeilles, sur la saisonnalité, leurs techniques, les variétés oubliées…

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Ruches locales et Ruche Mama

Pour les 5 responsables de Ruches que j’ai rencontrés, monter une Ruche est un acte militant. C’est un complément de revenus, certes, mais c’est surtout le moyen de soutenir une idéologie. Françoise, responsable de la Ruche de Nîmes, impasse des Charmettes, souhaite que les Abeilles prennent soin de leur santé avec une alimentation saine et de proximité. Elle est la première à avoir
monté une Ruche sur Nîmes. Nadia de la Ruche de Nîmes, Rue de Genève, déclare « pas de pollueurs à la Ruche » et Julie Fleur, responsable de 3 Ruches Gardoises estime que 90 % de ses producteurs sont bio mais 30 % seulement ont le label.
La Ruche Mama, c’est la SAS Equanum fondée en 2010, agrée en 2012 Entreprise Sociale et Solidaire (ESS). Selon le programme Jeun’ESS, les entreprises de l’ESS « partagent des caractéristiques essentielles : un projet économique au service de l’utilité sociale, une mise en œuvre éthique, une gouvernance démocratique et une dynamique de développement fondée sur un ancrage territorial et une mobilisation citoyenne ». Si Equanum a été en partie financée par des gros du web (Xavier Niels et Marc Simoncini entre autres), ce sont les fondateurs et les salariés (plus de 60) qui prennent les décisions et ses investisseurs ne touchent aucun dividende. L’argent est quelquefois au service de beaux projets !

Les fondateurs de La Ruche qui dit Oui

• Guilhem Chéron : designer industriel de formation, il enchaine les expériences engagées : design d’un restaurant végétarien dans un parc naturel à Cuba, organisation d’ateliers culinaires pour handicapés mentaux et enfants de centres sociaux entre autres.

• Marc David Choukroun : autodidacte passionné d’innovation, de web et de marketing digital, lorsqu’il pense à créer son entreprise il déclare « le local, la vente directe et les circuits alternatifs de distribution arrivaient en tête de liste ».

Julie Claverie

Merci à Christian et Nadia, Ruche Nîmes Rue de Genève ; Françoise, Ruche Nîmes Impasse des Charmettes ; Roxanne, Ruche de Calvisson ; Julie Fleur, Ruche de St Mamert, Alès et Villevielle ; Les Abeilles

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