Focus sur l’homéopathie

Quand Samuel Hanemann a inventé l’homéopathie au XVIIIème siècle, il était loin d’imaginer les quantités d’encre qu’il ferait couler! Aujourd’hui, je vous partage ma compréhension et mon expérience, ayant travaillé quelques années dans ce domaine. Un sujet aussi vaste que polémique…

Avant de parler des substances utilisées et des principes fondamentaux, je veux vous parler des médecins homéopathes, car ce sont eux qui, majoritairement, les prescrivent. Cette discipline nécessite en moyenne trois années de formation complémentaire après leurs études de médecine. C’est dire si ça ne s’improvise pas ! Prendre de l’arnica en cas de chute est une chose, traiter un terrain ou une maladie chronique en est une autre. Après avoir fait un diagnostic précis et des examens complémentaires, votre médecin homéopathe évaluera si votre pathologie relève de l’homéopathie… Et oui, comme toute discipline elle a ses limites ! Ensuite il faut procéder à un interrogatoire minutieux avec des questions très curieuses comme : Aimez-vous le salé, le sucré ou l’amer? Votre enfant transpire-t-il des pieds en cas de fièvre? Ou encore préférez-vous boire chaud ou froid quand vous avez mal à la gorge?

Mais pourquoi me demande-t-il ça ? J’ai une angine ou pas ? Et bien nous y voilà. L’homéopathie est une thérapeutique individualisée et globale. Quesako? Cela veut tout simplement dire, et vous avez dû le constater, que chacun de nous réagit différemment aux maladies. L’homéopathie prend en compte ces réactions individuelles qui nous sont propres. Et en parallèle, c’est une approche globale car elle va également s’intéresser aux signes physiques et psychiques qui peuvent apparaître en même temps que votre angine. Après quoi, votre médecin pourra cerner votre personnalité homéopathique et rédiger une ordonnance… et c’est pour ça qu’il ne faut pas chiper celle de tata Huguette!!!

Les médicaments

Ils sont préparés principalement à base de végétaux, l’arnica par exemple, ou la belladona, mais il existe aussi des médicaments d’origine minérale comme le carbonate de calcium issu de l’huître (calcarea carbonica) ou poudre de silice (silicea). La dernière provenance possible est animale comme apis mellifica issue de l’abeille, ou sepia issue de la seiche.

Toutes ses substances sont mises en macération dans l’alcool et contrôlées régulièrement. À ce stade pas de polémique. Nous sommes dans un domaine connu, celui de la phytothérapie, du pondérable… Nous pouvons encore peser et définir les quantités de principes actifs. Ensuite, ça se corse car on dilue une goutte de produit actif dans cent gouttes de solvant pour obtenir un arnica 1 CH, puis on dilue à nouveau une goutte de la préparation obtenue dans cent gouttes de solvant pour obtenir un arnica 2 CH et ainsi de suite… Arrivé à 9 CH, et bien plus de trace visible de la dite molécule de base ! Alors là, le débat se déchaîne sur l’efficacité de l’infinitésimal: placebo, supercherie, mémoire de l’eau, signaux énergiques ? Qu’importe, l’homéopathie est une médecine expérimentale il faut donc l’essayer et se faire sa propre idée.

Ce qui est important est de consulter des professionnels passionnés par la santé de leurs patients qui utilisent les méthodes médicales conventionnelles (allopathie, chirurgie, kinésithérapie etc.) quand cela est nécessaire, mais aussi la phytothérapie, la micro-nutrition ou les thérapies comportementales. Car, ne l’oublions pas, la médecine est un art difficile qui nécessite d’utiliser toutes les méthodes à disposition pour donner toutes ses chances de guérison au patient.

Nathalie P.      

FB : Les Ateliers Cosmétiques D’Hersende

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