Finance responsable, ça bouge !

La finance, la banque, l’assurance sont en train de changer : nouvelles technologies, nouvelles pratiques, nouveaux acteurs, nouvelles consommations… Le changement vient aussi des « consom’acteurs » et de leur façon de gérer leur épargne !

finance_responsableLes épargnants sont de plus en plus nombreux à exiger que épargne rime avec éthique. Ces dernières années, l’épargne solidaire connaît un regain d’intérêt avec une croissance à 2 chiffres. Mais cela reste marginal !

Les premiers pas

• Épargner autrement : On retrouve les exemples les plus courants dans l’épargne salariale où il est possible d’investir dans un fonds solidaire. Le Fonds Habitat et Humanisme est un Fonds Commun de Placement (FCP) où les valeurs investies sont sélectionnées selon un processus d’Investissement Socialement Responsable (ISR). 5 à 10 % de l’actif du FCP sont investis en titres d’entreprises solidaires soutenant des actions d’utilité sociale dont l’habitat.

• Développer l’ISR : L’ISR se définit par la prise en compte systématique de critères environnementaux, sociaux et de gouvernance dans la gestion d’actifs et donc dans les placements effectués. Concrètement, il est possible d’opter pour une démarche ISR dans une assurance-vie, un Plan d’épargne Action (PEA) ou un compte-titre ordinaire.

• Privilégier les banques éthiques : En Europe, depuis la crise, de nombreux établissements connaissent un essor remarquable (Ethikbank, Triodos, …) sans définition légale de la banque éthique. En France, la législation favorise largement le modèle des « supermarchés » de la banc’assurance. Malgré tout, La Nef peut ouvrir des livrets et des comptes courants pour ses clients-sociétaires.

• Utiliser et soutenir les monnaies locales complémentaires (MLC1) : Utiliser une MLC est une manière de reprendre la main sur les circuits économiques. C’est réinvestir dans l’économie réelle et locale et mettre l’humain au centre des préoccupations.

Pour s’engager plus

De nombreuses initiatives, souvent mal connues, transforment la finance et finalement l’économie.

• Le social investing : Ni philanthrope, ni requin de la finance, l’investisseur à impact social cherche la rentabilité dans des placements socialement vertueux. Finance Active, par exemple, propose son expertise financière aux structures de l’économie sociale et solidaire. Les contrats à impact social financent notamment des projets expérimentaux que la puissance publique se montre frileuse à soutenir.

• Les placements verts : De nombreuses solutions existent pour permettre aux particuliers d’investir directement ou indirectement dans des sociétés au service du développement durable et de l’environnement. On retrouve évidemment les énergies nouvelles mais aussi la reforestation et toutes les entreprises qui, en France ou à l’étranger, concilient au mieux efficacité économique et protection de la planète. L’épargnant a donc à sa disposition d’autres opportunités concrètes compatibles avec l’ISR.

• Les nouvelles formes de crédit : De nombreux mécanismes de micro-crédit connaissent de véritables réussites en France et à l’étranger. L’idée est de combattre l’exclusion bancaire mais aussi de favoriser l’entrepreneuriat de populations mises à l’écart.

Dans tous les secteurs les technologies ont bouleversé les habitudes. Dans le monde de la finance, beaucoup utilisent cette opportunité pour reprendre le pouvoir ! Le crownfunding ou financement participatif est devenu incontournable et bouscule… En 2015, en France ce sont, tout de même, 50 millions d’euros2 qui ont été ainsi collectés pour soutenir des projets responsables !

Les nouveaux moyens de paiement apparaissent : Compte Nickel – Transfert d’argent « low-cost » – blockchain… Cette révolution technologique, basée sur la transparence et la décentralisation, semble parée de vertus démocratiques et donc suscite beaucoup d’espoir dans le monde de la finance.

C’est clair, nos relations avec les acteurs traditionnels de la banque, de la finance et des assurances vont changer. Finie la banque à Papa ! À chacun de profiter de cette opportunité pour choisir des acteurs responsables proposant des solutions qui répondent aux mieux aux préoccupations personnelles de développement durable, social, local,… Ne négligeons pas le pouvoir citoyen de l’argent !

Jean-louis Bézert,
Conseiller Financier
L’Investissement écologiquement
et socialement responsable
06 87 71 71 13 – 09 80 77 79 16

1 – MLC Nîmes : FB
2 – Socialter HS n°1

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